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Les intervenants :

• François Molins, magistrat français, procureur de la République puis procureur général à la Cour de Cassation jusqu’en 2023
• Ahmad Massoud, militaire et homme politique afghan, fils du commandant Ahmed Chah Massoud
• Jean-Luc Barré, historien, biographe du Général De Gaulle
• Catherine Nay, journaliste, spécialiste des relations entre De Gaulle et Pompidou
• Aurélien Pradié, député du Lot

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À travers l’histoire politique française, plusieurs figures ont incarné la dignité, dans leurs actes, leurs œuvres ou leur héritage. Le Général de Gaulle, dans sa pensée, son attitude, ses combats et son rôle historique, a eu une vision particulière de la politique. Elle s’articulait notamment autour de l’indépendance nationale, l’autorité de l’État, et un respect profond pour la personne humaine.
De même, pour Georges Pompidou, héritier du gaullisme, la dignité du politique résidait dans la continuité de l’État, la hauteur de vue et la prise de décision en vue l’intérêt général, plutôt que sous la pression des contingences électorales. Pierre Mendès France incarnait également la dignité par sa conception exigeante de la politique, ses actes de résistance pendant la guerre, son courage en tenant ferme pour assainir les finances nationales puis faire la paix dans les anciennes colonies françaises, quitte à perdre le pouvoir, préférant le bien commun à son mandat personnel.

Par ailleurs, d’autres figures dignes comme Nelson Mandela ou Hannah Arendt ont souligné que l’acte de résistance politique était un moyen pour les citoyens et les acteurs politiques de refuser l’arbitraire au nom d’un principe de justice ou d’un manque de légitimité. En effet, elle est non seulement une réaction aux abus de pouvoir mais aussi un acte de refondation politique.

Aujourd’hui, la personnalisation, et l’hypermédiatisation de nos responsables politiques a remplacé la confrontation des idées, la richesse des débats, mais aussi la solennité et le sens de l’État. Autant de raisons pour expliquer la crise de la parole politique et l’affaiblissement de la voix de la France à l’international.

Pour ne pas rester un concept abstrait, la dignité doit être la base sur laquelle se construisent les politiques publiques pour assurer la liberté de chaque citoyen, renforcer la cohésion du peuple français et la grandeur de la nation.

En quoi la figure et la pensée du Général de Gaulle peuvent-elles être un modèle de dignité aujourd’hui ? Dans notre contexte politique, en quoi la dignité pourrait être une réponse aux défis contemporains ? Comment revaloriser l’autorité de l’État et redonner du poids à la parole politique ?

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Crédit image : Jacques Louis David, Le Serment du Jeu de paume, 1791.