Institut des Hautes études de finance religieuse
Officiellement lancée début 2025, cette initiative porte deux objectifs :
- Financer des programmes de formation à la gestion de portefeuille éthique pour toutes personnes en responsabilité dans ce domaine dans l’Eglise et de façon générale toute personne qui souhaiterait mieux gérer son patrimoine mobilier
- Etudier l’importance et le rôle de la finance religieuse dans le monde et identifier de potentiels domaines de coopération entre les grandes religions pour accroitre l’impact que celle-ci pourrait avoir sur le Bien Commun
LA FORMATION
L’IHEFR va lancer en janvier 2025 une formation trimestrielle de 20 heures online ouverte aux économes diocésains et de communautés religieuses et leurs conseils, aux conseillers en gestion de patrimoine, aux asset managers voulant offrir une offre de produits conforme aux enseignements sociaux de l’église, aux particuliers dans le cadre de la gestion de leur patrimoine et aux étudiants voulant mieux appréhender la finance éthique. L’objectif est de pouvoir former une centaine de personnes par an. Les formateurs seront des professeurs du Collège des Bernardins mais également des professionnels des métiers de gestion pour compte de tiers. Les Frais d’inscriptions seront minimes, permettant au plus grand nombre de profiter de ces enseignements à la fois théoriques et pratiques.
L’IHEFR va permettre de contribuer de façon active au développement de l’éthique en matière de gestion de portefeuille en allant au-delà des seuls critères ESG et en respectant les enseignements sociaux de l’Eglise.
LA RECHERCHE
L’IHEFR va également créer un séminaire de recherche sur la finance religieuse dans le monde au sein du Département Économie et Société du pôle de recherche du Collège des Bernardins. Ce séminaire permettra à des étudiants de mener des recherches tant qualitatives que quantitatives dans ce domaine, fournissant aux principales religions une plateforme de dialogue autour de l’éthique dans la gestion de portefeuille
C’est un domaine qui a été à ce jour très peu analysé. Sur la base des informations disponibles on sait que cette «finance religieuse» représente environ 10.000 milliards d’Euros dans le monde dont 4.000 milliards pour les musulmans et 1.600 milliards pour les chrétiens.
à propos
"Le « capital chrétien » à l’échelle du monde occidental est estimé à 1,6Mds€, réparti pour moitié en Amérique du nord et pour moitié en Europe. Il est à ce jour détenu par des institutions chrétiennes (diocèses, congrégations, associations cultuelles diverses) mais aussi des familles et des patrimoines privés. Ces avoirs sont pour la plupart gérés par des acteurs financiers internationaux (banques, sociétés de gestions). Les détenteurs ou les décisionnaires en matière d’investissement sont généralement peu formés aux techniques financières et n'ont pas développé une approche ethique chrétienne. Ainsi, malgré l’existence de quelques initiatives, peu d’institutions de l’Eglise ou proches de celle-ci adoptent dans leur pratique de gestion les principes de l’enseignement social de l’Eglise Catholique. L’ambition de l’IHEFR est donc de faire évoluer cette situation pour assurer une cohérence entre les valeurs défendues et les investissements réalisés.
L’enseignement dispensé a pour objectif de permettre à ces acteurs :
- d’investir au-delà des critères ESG,
- de mesurer l’impact de ses investissements,
- de partager ses expériences avec d’autres investisseurs catholiques.
Il est important de privilégier une gestion éthique « catholique » qui aille plus loin que la seule exclusion en matière d’intégration de critères extra-financiers, d’engagement et d’impacts.
Enfin, il est essentiel de développer la formation des personnes en charge de la gestion et de la promotion de ce « capital chrétien » à des stratégies de gestion financière qui respectent les valeurs de l’enseignement de l’Eglise.
Pour toutes ces raisons, l’IHEFR nous semble pertinent et légitime."
Jean-Baptiste de Franssu
Président de la Banque du Vatican (IOR)
Directeur de l'IHEFR
Questions fréquentes
Il est animé par un délégué général qui en assure la direction opérationnelle. Celui-ci coordonne la définition et la mise en place des programmes de formation, la gestion des budgets et les relations avec les enseignants. Cette délégation est assurée par le Secrétariat général du Collège des Bernardins.
À toute personne qui souhaite investir en cohérence avec sa foi catholique, notamment :
- Economes diocésains et leurs conseils
- Economes de communautés religieuses et leurs conseils
- DAF d’entreprises ou de family offices
- CGP indépendants et autres intermédiaires financiers agréés
- Gérants d’actifs voulant se conformer à la DSE
- Etudiants d’école de commerce ou d’ingénieurs souhaitant se former aux techniques et enjeux des fonds éthiques religieux.
Vous êtes d’ores et déjà intéressé par nos propositions : envoyez-nous un email à ihefr@collegedesbernardins.fr. Nous vous tiendrons au courant de notre actualité.
Vous pouvez aider l’institut de deux manières :
- effectuer des dons directement l’IHEFR : pour plus de renseignements, merci d'envoyer un mail à don_ihefr@collegedesbernardins.fr
- souscrire à un fonds de partage au profit de l’IHEFR : pour plus de renseignements, merci d'envoyer un mail à fondsdepartage_ihefr@collegedesbernardins.fr
Outre un délégué général, un conseil scientifique a été créé afin de :
- Concevoir, développer et s’assurer de la qualité du cursus de formation, ainsi que du choix des intervenants.
- Déterminer les axes de recherche de la chaire de recherche sur la finance religieuse avec un focus en premier lieu sur le monde chrétien, et accompagner les étudiants et chercheurs.
L’IHEFR réalise différentes recherches sur la finance religieuse en s’appuyant sur le pôle de recherche du Collège des Bernardins. L'institut va créer un séminaire de recherche sur la finance religieuse dans le monde d’ici la fin de l’année 2024. Son objectif est de permettre d’identifier le montant des actifs gérés par les grandes religions et l’organisation qu’elles ont mise en place ainsi que l’impact qu’elles ont sur la société via les marchés financiers.
