Politique et Religions
Laïcités et sociétés en méditerranée
Ce séminaire s’est attaché à identifier et analyser des évolutions marquées par une complexité certaine, signe d’un processus de transformation – et non pas transition, terme qui supposerait qu’il existe un modèle préconçu vers lequel tendre. Sous les poussées conjuguées de la modernisation sociale interne et de la mondialisation, le monde islamique s’ouvre à une certaine sécularisation ; peut-être moins visible que l’islamisme politique ou social, parfois rejetée intellectuellement et non pensée, différente de celle qu’a connue l’Europe, non univoque, se conjuguant parfois avec un retour du religieux - à l’image de la Turquie - cette sécularisation demeure incontestablement vécue.
Les travaux se sont structurés autour trois axes : un axe conceptuel, dans le cadre duquel il s’est agi d’étudier de façon théorique, tout en intégrant des paramètres pratiques tels que la traduction ou le poids de l’histoire, les dénominations des concepts régulièrement employés par les intellectuels de la rive nord et de la rive sud de la Méditerranée.
Un axe géographique qui a permis de tester et d’ajuster l’effectivité des concepts au regard de trois terrains d’étude particuliers - la Turquie, l’Iran et le Maghreb – et d’analyser la façon dont les concepts s’ancrent dans des traditions nationales spécifiques tant au niveau politique que culturel.
Enfin, un axe thématique qui permis d’approfondir le lien existant, en terre musulmane, entre le religieux, le social, le juridique et le politique à travers trois thèmes particuliers : le statut, la place et le rôle de la femme, la sécularisation et le droit, la sécularisation et la démocratie dans les sociétés musulmanes.
Les actes de ce séminaire ont été publiés sous le titre Laïcités et société en Méditerranée, dans la collection « Cours, colloques, conférences des Bernardins », en février 2012
sous la direction de
Le comité scientifique
En partenariat avec
Publication
Séance du 12 décembre 2011 - "Les fondamentalismes dans l’islam" - avec Samir Amghar, Hamadi Redissi et Ahmad Salamatian
compte rendu de la séance
Séance du 17 octobre 2011 - "Le religieux en Europe" - avec Jean-Paul Willaime et Vincent Geisser
compte rendu de la séance
Séance du 27 juin 2011, "Modernisation sociale, modernisation politique, modernisation religieuse en Méditerranée " - avec Marc-Olivier Padis, Antoine Guggenheim, Abdelmajid Charfi.
compte rendu de la séance
Séance du 9 mai 2011, "Sécularisation et droit " - avec Jacques Huntzinger et Ali Mezghani.
compte rendu de la séance
Séance du 4 avril 2011, "Sécularisation et démocratie " - avec Abdou Filali-Ansary, Tewfik Aclimandos et Elias Sanbar.
compte rendu de la séance
Séance du 28 mars 2011, "Sécularisation et femmes " - avec Azadeh Kian et Latifa Lakhdar.
compte rendu de la séance
Séance du 14 février 2011, "Sécularisation au Maghreb et en Iran " - avec Mohamed Tozy, Ahmad Salamatian et Régis Debray.
compte rendu de la séance
Séance du 8 décembre 2010, "L’herméneutique " - avec Antoine Guggenheim, Abdelmajid Charfi et Zineb Omary.
compte rendu de la séance
Séance du 10 novembre 2010, "Sécularisation et laïcités" - avec Valentine Zuber, Sihem Debbabi Missaoui, Mohamed-Sghir Janjar et Jean Baubérot.
compte rendu de la séance
LES PRINTEMPS ARABES ET LE RELIGIEUX
Les travaux du groupe de recherche visaient l'approfondissement de l'analyse globale de la sécularisation du monde musulman à travers l’observation des révolutions qui ont secoué le monde arabe et l’étude des interrogations qu’elles soulèvent sur la place et le rôle du religieux.
C'est parce que le religieux n’est pas indépendant de la société dans laquelle il évolue que ce groupe de recherche a privilégié une réflexion sur ces mobilisations. Ses résultats ont été exposés le 10 février 2012, lors d’un colloque intitulé « les printemps arabes et le religieux ».
Programme
Colloque du 10 février 2012 - Les Printemps arabes et le religieux
Les révolutions arabes ont surpris l’opinion internationale et les médias. Elles ont bousculé certains clichés occidentaux qui associaient monde musulman et absence de modernité, terre d’islam et déficit démocratique. Quels sens leur donner aujourd’hui dans le cadre d’une analyse des transformations du fait religieux dans les pays du sud de la Méditerranée ?
Sous la poussée conjuguée de la modernisation sociale interne et de la mondialisation, ce monde s’ouvre à une certaine sécularisation. Peut-être moins visible que l’islamisme politique ou social, parfois rejetée intellectuellement et non pensée, différente de celle qu’a connue l’Europe, non univoque, se conjuguant parfois avec un retour du religieux, cette sécularisation est néanmoins tangible. Parce qu’il n’y a pas d’évolution unique ou linéaire du rapport entre le religieux, le social et le politique et parce que le religieux n’est pas indépendant de la société dans laquelle il évolue, l’objectif de ce colloque est de revenir sur l'analyse globale de la sécularisation dans le monde musulman, notamment à travers les révolutions arabes et l’étude des interrogations qu’elles soulèvent sur la place et le rôle du religieux.