Les contes de fées en tant que tout ont trois faces : la Mystique, tournée vers le Surnaturel ; la Magique, tournée vers la Nature, et le Miroir du dédain et de la pitié, tourné vers l’Homme. La face essentielle de la Faërie est celle du milieu, la Magique. Mais le degré auquel les autres apparaissent (si cela arrive) est variable et dépend de la décision du conteur individuel. La face magique, le conte de fées, peut être employée comme Miróur de l’Omme, et l’on peut en faire(mais pas aussi aisément) un véhicule de Mystère. (J.R.R. Tolkien, Faërie et autres textes, p.82)

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La Faërie peut nous conduire, quoique moins aisément prévient Tolkien, au Mystère. Car en elle, l’Homme rencontre ses espoirs et ses peines, qui sont autant de manifestations de la joie et de la misère de sa condition : sa nature le porte vers une plénitude de vie, mais, laissée à elle-même, elle ne peut être accomplie. Elle a besoin d’être sauvée.

Avec le père Jean-Robert Armogathe, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, on verra que Faërie, tissées des mythes qui l’ont précédée, fait signe vers le mythe vrai, celui de l’Incarnation, vibrant des échos de l’Espérance et de la «sagesse infiniment variée de Dieu » (Ephésiens 3, 10).

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Ce cycle de conférences a pour objectif de tisser un dialogue entre J.R.R. Tolkien et le monde à destination du grand public, non spécialiste de l’œuvre tolkienienne, mais sensible à ce qu’elle peut nous apporter d'un point de vue philosophique, littéraire ou encore théologique. Il comprendra trois volets, pour entendre ce dont toutes les histoires de Faërie –  ce lieu imaginaire où les hommes peuvent rencontrer les Elfes – nous parlent.  Car, pour Tolkien, « les contes […] ont trois faces : la Mystique, tournée  vers le Surnaturel ; la Magique, tournée vers la  Nature ; et le Miroir du dédain et de la pitié, tourné vers l’Homme ».

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Crédit image : Halls of Manwë – Taniquetil, d’après une illustration originale de J. R. R.Tolkien pour The Silmarillion, 1927-1928 © The Tolkien Trust, 1977,Tissage Ateliers Pinton, Felletin, Collection de la Cité internationale de la tapisserie, Aubusson